[Mihawk & Naidee] - PV

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La vie à Mayhem n’était pas des plus faciles, et dans tout Mahlah en général. Heureusement, régnait un endroit presque en dehors du temps qui semblait effacer les quelques pensées négatives de la cohue quotidienne. Le parc, Mihawk y avait fait de nombreuses fois les cents pas, il avait cessé de les compter. C’était son échappatoire, son reste de liberté ou plutôt de semblant de liberté. La nouvelle brigade ne lui laissait aucun répit, et ses visites à Orazio devenaient donc de plus en plus rares et plus difficiles d’accès. Comment gagner la confiance de chacun lorsque ce mot a été banni des mœurs de Mahlah ? Une phrase, un sourire, une méchanceté ou un baiser et tout peut basculer. ‘Personne ne connaît la vie des autres, seulement la sienne’, Mihawk avait beau croire qu’il connaissait les gens qui l’entouraient, mais au final que savait-il réellement d’eux ? Mais aussi, que savait-on de lui ?

Il détestait ses jours de repos, rares étaient-ils pourtant, il préféré travailler, cela l’empêchait de cogiter et de tourner en rond dans ces espaces qui l’asphyxiaient. Sortir prendre l’air, cette expression tournait dans sa tête depuis le début de sa promenade le long d’une allée d’arbre, il se rendait compte que quelque chose n’allait pas dans la tournure de cette phrase. Prendre l’air. Comme si là où il vivait, il s’étouffait, démuni d’oxygène, de vie. Si il oubliait de penser, parfois, de temps en temps peut-être serait-il un peu plus heureux ?

Il décida d’observer les gens qui marchaient dans les allées, après tout c’était aussi son boulot, d’observer. Toujours, et sans arrêt. Il voyait des visages heureux prendre un appel, ou rencontrer quelqu’un, leur visage change et rien n’est plus jamais pareil. Il regardait les couples en virées romantiques, d’ailleurs pourquoi un parc devait toujours être un lieu romantique ? C’est bruyant, et l’air du vent n’est pas des plus sympathiques. Il grimaça en suivant cette penser avant de finalement continuer de marcher, sans se préoccuper. Quelques oiseaux chantaient, et il se surpris à trouver cela presque agaçant, qu’est-ce qui ne l’agaçait pas ? Il baissa de nouveau la tête, rentra ses mains dans les poches de son pantalon avant de continuer de marcher, sans but précis. Avec un peu de chance, on lui rentrerait dedans, lui donnant une raison d’exploser sa colère refoulée.

Loin du bruit et des chamailleries des familles, il redressa son regard doré presque monstrueux vers les quelques personnes présentes à une distance appréciable de lui. Protéger, c’était ce que les forces de l’ordre mettait dans le crane de leurs agents à longueur de journée. Cela faisait doucement sourire Mihawk. Protéger. Mais qui, et contre quoi ? On en peut même pas faire confiance à ces agents, qui se disent ‘protéger’, et il était l’un d’entre eux. Se rendant finalement compte qu’il errait sans but depuis plus d’une heure, il décida de stopper sa marche frénétique à un point stratégique de sa sortie. Il existait dans le parc une petite butte d’herbe, assez haut pour y voir une partie du parc mais surtout pour observer le ciel la nuit, mais pas seulement … Le soleil commençait à se coucher, derrière les vagues du port dont on pouvait imaginer la silhouette. C’était ça, sa motivation pour se lever tous les matins. Là, il redécouvrait le bonheur de se sentir en vie, devant ce spectacle astral quotidien. Parfois, une pulsion le prenait de vouloir partir, monter dans le premier bateau et s’échapper de cet endroit. Mais il était bien trop lâche pour en arriver là. Et puis, on le retrouverait, alors à quoi bon ?

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La jeune femme profitait d'une belle journée, même si celle-ci tirait maintenant à sa fin, elle avait été en mesure de prendre du bon temps dans cet énorme parc naturel. Assise sous un grand saule, elle feuilletait son bouquin depuis plus de quatre heures, prenant son repas sous l'arbre et buvant une gorgée de son thé tchai latté. Une belle vie, une belle journée et un beau moment de quiétude.

Il faut savoir que Naidee adorait son travaille, que même si par moment ce n'était pas facile avec la concurrence, elle appréciait ce qu'elle faisait et avec un patron comme Haruto, ce n'était pas plus demandant que de faire une petite course autour d'un pâté de maison. Non, Naidee aimait beaucoup son boulot, mais il va s'en dire que les journées de congés était toujours apprécié. En temps normal, elle passait son temps libre avec sa mère, s'occupant de lui donner un coup de main avec le jardin ou encore avec l'épicerie. Elle savait que, depuis le départ de Travis et le fait qu'elle aussi avait quittée le nid familial, sa mère n'aimait pas trop la solitude, ce n'était donc pas une surprise de voir Vitaly ou encore Artemis faire un tour à la maison de Hannah.

Sauf que pour cette journée ci, Naidee avait couper le contact avec tout le monde et s'offrait un moment de paix total. Elle soufflait enfin, la tête vide du tourbillon médiatique. Même si quelques gamines l'avaient reconnue, la belle avait été assez sympathique pour signer des autographe et faire la conversation à quelques jeunes filles rêvant de faire le même boulot qu'elle. Honnête, comme toujours, Naidee leur fit savoir que, oui c'était beau sur les magasines, beau durant les défilés, mais que c'était un travail demandant et qu'elle avait peu de temps pour elle. Après quoi, elle termina de nouveau seule sous son arbre, jusqu'à ce qu'un frisson la saisisse et qu'elle découvre ne pas avoir prit de veste avec elle. Si elle avait été confortable dans sa robe d'été blanche, en ce moment, elle regrettait de ne pas avoir prit de pull ou de veste.

Néanmoins amusée, elle rangea ses effets et posa son sac contre l'épaule droit et enfila de nouveau ses sandales jaune. Elle repoussa son épaisse tignasse et se mit en route dans le but précis de prendre le chemin de la maison. Elle avait fait quelques pas, lorsqu'un groupe de garçons s'approchèrent d'elle dans le but précis de faire les malins avec la jeune fille. Les remarques douteux, les commentaires désobligeant, bref. La belle fronça les sourcils en les observants puis soupira en ce disant qu'une aussi belle journée ne pouvait pas terminer aussi mal, n'est-ce pas ? Quelqu'un viendrait vers elle pour faire fuir ses imbéciles ? Non ?

Pacifique, elle n'avait jamais été très douée pour défendre sa cause et en plus, elle n'avait rien avoir avec Nina ou Luxuria qui savaient comment répondre aux garçons trop insistant. Elle chercha de nouveau à ce mettre en route, contournant un des garçons, mais ceux-ci ne l'entendait pas de la sorte. L'un d'eux lui saisit le bras vivement et la tira vers un coin plus couvert par les arbres. Ils n'avaient pas l'intention de la laisser fuir.

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Son esprit était vide, il observait ce coucher de soleil comme si sa vie allait s’arrêter maintenant, que son dernier souffle venait de s’enfuir de ses poumons noircit par la cigarette. Il rentrait presque dans une transe spirituelle dont lui seul avait le secret. Le pouvoir d’éteindre un instant ses pensées… C’était malsain. Il en avait conscience. C’est comme vouloir cesser de penser à cette chanson dans notre tête qui nous fait penser à une personne qui n’est plus dans notre vie, c’est cesser d’être soi-même, et d’accepter la souffrance.

Il tira son paquet de cigarette presque machinalement de sa poche avant de tâter son autre poche pour trouver son briquet. Il avait dû le perdre quelque part, ou l’oublier chez lui … Il tourna doucement sa tête, s’extirpant de cette transe pour voir s’il n’y avait pas un fumeur dans le coin qui pourrait le dépanner. Il ne trouva pas de fumeur. Mais il trouva bien pire.
Un groupe de jeunes hommes venaient de prendre en chasse une jeune femme, au départ ils semblaient juste lui parler, mais celle-ci ne semblait pas enclin à la conversation. Mihawk en déduit alors qu’ils ne se connaissaient pas. Et soudain, comme dans un flash de son cerveau, il se remis en mouvement lorsqu’il observa le plus costaud de la bande traînait sa victime à l’égard des regards. Pas de chance, l’oeil du faucon venait de le cibler.

Lors de ses jours de repos il n’avait le droit de sortir à l’extérieur avec son arme, il lâcha alors sa cigarette éteinte avant de descendre la butte à toute allure. De l’agilité, il en avait, on lui avait appris à être rapide et discret lors de ses entraînements à l’armée. Il l’entendait qui essayait de se débattre, protéger, protéger, protéger …. Il se répétait ce mot en boucle avant de finir sa courbe à quelques mètres de l’endroit où le garçon voulait commettre son crime. Sans attendre, il se rua sur lui, le plaquant ainsi sur le ventre et positionnant son genoux contre sa colonne pour l’immobiliser. Pas de chance pour lui, Mihawk n’était pas un poids plume.

« Alors c’est comme ça qu’on traite une si belle femme ? » dit-il avant de rajouter du poids sur son genoux. De la pitié ? Il en avait très peu, encore moins à l’abri des regards. Il sortit alors son téléphone afin de tomber sur la ligne de ses collègues de la patrouille et leur signaler la détention. Tandis qu’il tentait de maintenir le jeune homme au sol, lui coinçant par la même occasion les bras, il regarda la jeune femme.
« Tout va bien ? »
Abruti, bien sûr que non qu’elle ne va pas bien, pourquoi tu as dit ça ? Il grinça des dents avant de tenter de se rattraper.
« Une voiture arrive, si vous le voulez, je peux vous accompagner au poste pour déposer une plainte. »
Ce n’était pas mieux … Mais que voulez-vous dire dans ces moments-là ?

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Est-ce qu'elle allait bien ? Une question qui résonna dans son esprit, alors qu'elle serrait son sac contre sa poitrine. Naidee n'était pas trouillarde dans la vie de tout les jours, mais elle savait reconnaitre quand une situation aurait pu tourner au vinaigre. Merci Travis, pensa-t-elle dans un soupire assez significatif.

« - Ça va, je n'ai pas de mal. » Dit-elle sur un timbre de voix calme et remplit d'un fond d'adrénaline. Elle connaissait cette ville depuis longtemps, elle savait que l'endroit n'avait rien de calme et de sage, mais tout de même.

Elle observant les adolescents qui avaient prit la fuite dès que l'un des leur avait été plaqué au sol et soupira en replaçant une mèche de cheveux rose derrière son oreille.

« - Porter plainte ? » Elle demeurra un moment surprise puis sourit doucement en secouant la tête. « - Non, ça irai. Ce ne sont que des adolescents débiles avec une libido pré-pubère. Je crois qu'il a sa leçon en ce moment. »

Et pas qu'un peu, puisque le garçon versait des larmes en gémissant sous la douleur que pouvait lui créer le poids de l'homme sur le dos. Naidee relâcha sa prise sur son sac et pencha la tête vers la droite en observant toujours l'homme.

« - Vous êtes policier, donc ? Merci pour votre aide... C'est vraiment apprécier. » Seule, elle n'aurait surement rien pu faire et bon, adolescent ou pas, ils avaient le nombre qui jouait contre elle, mais une fois seul, les garçons n'étaient plus aussi courageux. Le plus marrant pour elle, fut que l'homme ne semblait pas avoir comprit qui se tenait devant lui et c'était plaisant pour elle.

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Il eut un léger soulagement lorsqu'il se rendit compte qu'il ne l'avait pas froissé. La voiture de patrouille arriva à pleine vitesse, gyrophare et sirènes de sorties. Mihawk n'aimait pas lorsqu'ils faisaient autant de boucan, cela stressait les gens. Mais bon, les protocoles sont les protocoles. Il se redressa pour laisser respirer plus facilement l'adolescent et le relever avant de doucement le pousser vers la voiture qui c'était garé.

"Attendez-moi" dit-il en direction de la demoiselle. Le jeune homme se laissa faire une fois menotté et entra dans la voiture sans faire d'histoire.
"On te dépose quelque part Mihawk ?
- Non, pas besoin. Je ne vais nulle part." répond-t-il aux agent avant de leur faire signer d'y aller. Il soupira avant de tourner son visage vers la coucher de soleil qui était presque terminé ... Pourquoi fallait-il toujours qu'on lui gâche ce plaisir ... D'un pas lent et presque nonchalant il se dirige de nouveau vers la jeune femme, il prit le temps soudainement de la regarder. Elle était envoûtante. Ses longs cheveux roses flottaient doucement sous la brise légère, sa peau laiteuse était un réconfort rien qu'à regarder, il resta un instant béat avant de reprendre ses esprits.

"Vous voulez que je vous raccompagne ? Non pas que je m'inquiète mais, on sait jamais ..." En fait, si, il s'inquiétait, et il s'en voulait de s'inquiéter. Les femmes ne sont pas inférieures aux hommes, elles savent aussi se défendre, elle a peut-être juste été surprise sur le coup. "Ou si vous avez un briquet sur vous, ce serait apprécié."

Il la trouvait bien calme, pour quelqu'un qui venait de vivre une agression. Ou peut-être que c'était lui, qui était trop calme, comme si c'était normal.

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Elle laissa l'homme faire son devoir et bavarder avec les hommes de l'ordre. D'ailleurs, elle chercha à voir si elle ne connaissait pas ceux-ci, mais non. Ils n'avaient rien avoir avec ceux dont elle connaissait l'existence, surement que cet homme n'était qu'un patrouilleur ou limite un enquêteur. De toute façon, elle fut heureuse qu'il croise sa route.

Elle observait les alentours, sans prendre conscience que l'homme la regardait avec un oeil brillant, Naidee ne réalisait jamais ce genre de chose de toute façon. Le nombre de râteaux que les garçons s'était prit parce qu'elle ne réalisait pas leur intérêt. Bref, il revint finalement vers elle et lui proposa de la raccompagner. En temps normal, elle n'aurait pas acceptée, mais seule dans les rues ... Ce n'était pas une bonne idée et Travis la détesterait si elle disait non et retournait chez elle seule. D'ailleurs, avec le taux de criminalité depuis un moment, valait mieux ne pas prendre de chance.

Elle eut un fin sourire et acquiesça par la suite.
« - Je veux bien. » Puis il parla d'un briquet. La jeune femme cligna des yeux un moment puis se mordit la lèvre en semblant désolée. « - Je ne fume pas, donc non, je n'en possède pas. Désolée. . . » Dit-elle en se sentant réellement coupable, comme si c'était de sa faute alors que, non bien évidemment. Elle retrouva son sourire puis haussa les épaules.

« - Peut-être en trouverez-vous un en chemin ! » Optimiste, c'était le cas.

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Il n'imaginait pas qu'elle aurait accepté. Dans sa tête le scénario était construit : elle refusait, il lui disait de faire attention, et puis s'en irait pour errer jusqu'aux alentours de quatre heure du matin. Mais elle avait accepté, et il ne l'avait pas prévu. Qu'est-ce que Mihawk détestait plus que tout ? Etre pris au dépourvu, ne pas contrôler la situation. Il sembla bégayer un instant avant de remarquer qu'elle n'avait pas de briquet. Il rangea alors sa cigarette dans son paquet avant de hausser les épaules.

"Au moins ... Vous me faites m'abstenir." dit-il avec un ton presque sur la plaisanterie, mais ce n'était pas son genre.
Alors, il remit ses mains dans ses poches avant de prendre les devants pour les remettre en route. Il se tourna légèrement pour l'observer, pas pour la dévisager, mais pour s'assurer qu'elle allait bien et qu'elle n'était pas blessée.
"Au fait, je m'appelle Mihawk. Miller.". Il avait appris dans la vente illégale que lorsqu'on était le premier à donner son nom, notre interlocuteur avait alors plus de chance de nous faire confiance. Oh non pas qu'il voulait sa confiance, il voulait juste qu'elle se sente en sécurité après cet incident.

Il n'y avait plus grand monde à cette heure dans le parc, la nuit commençait à tomber et la chaleur avec elle, l'air était plus frais à cet instant. Elle tremblait, il faut dire que sa simple robe était bien trop légère pour une telle heure. Il retira son téléphone de la poche de sa veste avant de le ranger dans une des poches pleines de son pantalon et retirer sa veste pour lui tendre.

"N'allez pas attraper froid, ce serait dommage, de rester cloîtrer au lit pendant des jours à se sentir mourir à petit feu.". Pessimiste ? C'était le cas.

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Il était marrant, un homme qui semblait aussi renfermer que son père, mais avec une dose d'humour, comme son frère. En fait, elle trouvait chez cet homme une grande ressemblance avec les deux hommes de sa vie, deux hommes dont elle n'avait plus vraiment de nouvelles, du moins pour l'un d'eux. Travis lui écrivait toujours ou la téléphonais pour savoir comment elle allait, mais sans plus, ni moins.

« Ce n'est pas une mauvaise chose, alors. » Répondit-elle sous la remarque de l’abstinence. Après tout, la fumée n'était pas une amie de la vie saine et Naidee n'appréciait pas vraiment l'odeur de la cigarette, normal me direz-vous, qui apprécie celle-ci - sauf les fumeurs -.

Elle reprit sa marche en même temps que lui et sembla amusée de l'entendre lui dire son prénom. Un détail intéressant et qui poussa la jeune fille à se sentir bête.

« Pardon, je ne me suis pas présentée ! Je suis Naidee, Naidee Ikkuno et je suis ravie de faire votre connaissance, Mihawk ! » Dit-elle avec une sincérité présente et un amusement certain. Elle avait déjà confiance en lui, c'était un homme de loi, un homme qui travaillait avec des gens qu'elle appréciait. Aux yeux de Naidee, cette naïve petite princesse, tout les hommes de loi était bon, impossible qu'il en soit autrement.

Ils marchèrent toujours sous le vent qui se levait doucement et, comme tout à l'heure, un frisson la traversa. Cette pensée lui revint en tête, une veste aurait été utile. Un sursaut plus tard, elle réalisa qu'une veste venait de se poser sur ses épaules et elle tourna la tête vers Mihawk, l'écoutant. Cette fois, elle ouvrit les yeux, prise d'effroie.

« Oh ! Faudrait pas, je crois que mon patron ne me pardonnerait jamais si je tombais malade ! » Haruto en ferait une crise, d'autant qu'elle avait un défilé dans les prochains jours et une soirée mondaine. Ce n'était pas le moment de tomber malade !

« Vous avez raison et je vous remercie pour votre veste, c'est très gentil de votre part ! » Assuma-t-elle avec un sourire tendre et sincère. « Dites moi, pourquoi étiez-vous au parc ? »

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Désormais, c'est lui qui avait légèrement froid, mais il avait l'habitude. Il faisait toujours froid chez lui, le chauffage était en panne depuis des semaines et il n'avait jamais pris le temps de s'en occuper. Il la regarde s'exciter légèrement en parlant de son patron, ce qui lui fit froncer légèrement les sourcils. Quel type de patron pourrait à ce point s'énerver sur une si belle demoiselle parce qu'elle a un rhume ? Il espérait alors que ce ne soit pas encore une de ses filles qui travaillent pour des moins que rien qui se servent d'elles.

"Votre patron ? Que faites-vous dans la vie ?" Il ne l'avait jamais vue, les réseaux sociaux ? Cela faisait bien des années qu'il n'avait pas mis les yeux dedans, tout comme il avait cessé de regarder la télévision depuis une dizaine d'années. Il restait seul chez lui, avec son piano, et ses enquêtes à mener. Cela lui suffisait, et occupait ses nuits blanches quotidiennes.

Il capta cependant son sourire, il lui sourit en retour. Ils souriaient tous les deux. Et ça fait du bien. C'est un soulagement. Comme de sourire à un enterrement. Déplacé, peut-être, mais salutaire. Il n'avait pas sourit comme ça depuis des jours, ou des semaines ? Il se rendit alors compte qu'elle avait un sourire contagieux. Heureusement, elle cessa cette torture (bien que son sourire était magnifique, il s'en voulait de lui avoir sourit en retour) pour lui poser une dernière question.

"Eh bien, je ne sais trop ... J'ai marché, toute la journée, jusqu'à arriver ici. C'est machinale. Je sais que tous les jours, quand je le peux, je me poste là-haut pour observer le soleil se coucher." Il lui pointa du doigt l'observatoire en question. "Du coup, c'est devenu une des seules habitudes que j'ai. Quand le boulot me le permet. Puis-je vous retourner la question ?". Il lâcha des yeux la butte pour se remettre en marche.