Corps et Enquête (PV)

Depuis qu'il avait suivit Noa sous la demande de Luxuria, Benjamin n'avait pas lâcher l'affaire. Il y avait des incohérences dans le dossier et, le blond trouvait étrange que Stanford ai favorisé Noa sur ce dossier, plutôt que lui-même. Il était le patron, c'était un gros poisson qu'il devait poursuivre, alors pourquoi donner cette mission à Noa ? Benjamin ne doutait pas du talent de la jeune détective, mais il y avait quelque chose qui ne collait pas.

Depuis une semaine, il refusait les nouveaux dossier et Gaetano devait partir en mission avec un nouveau coéquipier. Oui, car Benji cherchait le patron de la jeune fille, passant coup de téléphone par ci, par là. Parfois il trouvait quelque chose, mais finalement ce n'était rien de moins qu'une fausse piste. Combien d'heure avait-il passé installé derrière son bureau, téléphone à l'oreille ? Trop surement. Il en avait l'oreille en chou-fleur à la fin de la journée et même Artemis devait lui ordonner de retourner chez lui, mais même à la maison, le blond s'installait dans son salon et observait ce tableau qu'il avait fait sur son mur blanc.

Des photos, des documents, des ficelles qui reliait chacun des sujets vers un autre. Un travail d'enquêteur qui ne semblait pas prêt à mettre un terme à son boulot. Cependant, alors qu'il pensait que rien de nouveau lui tomberait dessus, il avait reçu une information intéressante de la part d'un homme du coin, un homme qui avait vu Stanford quelques minutes avant le déclenchement de l'incendie. Et plus tard dans la semaine, un corps fut repêcher dans les eaux froide de Dead End, dans un canal menant vers le port.

« - Il est en décomposition, autrement il sera difficile de prédire depuis quand il repose dans l'eau et tu sais ce qu'on dit Ben'. »
« - Ouais ouais, que l'eau efface toute trace et preuve de quoi que ce soit, je sais. Mais essaie quand même. »
« - Je te promet rien, chaton. Mais je vais faire de mon mieux. »

Le blond grogna et saisit son portable, téléphonnant à Noa.
« - Ouais, tu es chez toi ? Parce que je vais venir te voir si tu permet. » Il attendit sa réponse et raccrocha en prenant son casque et monta sur sa moto. Quelques temps plus tard, il se retrouva devant chez Noa et soupira en cognant à la porte.

Sans emploi.
C'était un peu comme ça que ça devait se terminer, aussi. Elle n'était visiblement pas faite pour ce boulot. D'autant qu'elle en avait marre de toutes ces histoires d'amour ratées. Ça ne faisait que la convaincre que jamais personne ne trouvait l'amour, en réalité.

La jeune femme avait continué, malgré tout, de s'en faire pour son ancien coéquipier. Celui-ci l'avait accepté sous son toit quand elle était arrivée à Mayhem, paniquée et abandonnée par une mère qui avait honte de sa fille. Il avait agit avec elle comme un père : un père qui fume et boit beaucoup et qui n'est pas très démonstratif, mais tout de même. Puis, voilà que cette histoire avait lieu.

Elle y pensait toujours quand le coup de téléphone eut lieu. Étonnée que Benjamin semble si catégorique dans son envie de venir la voir, elle resta un moment bouche-bée devant l'appareil avant de se lever et de ramasser un peu avant qu'il ne débarque. Ce qui ne pris guère de temps puisque, déjà, on frappait à la porte.

Noa s'approcha et ouvrit la porte, posant le regard sur le blond alors que celui-ci se tenait dans l'embrasure de la porte, son casque de moto sous le bras. Elle l'observa durant quelques brèves secondes avant de lui dire : « Qu'est-ce qui se passe ? » dit-elle, directement.

Directe, ça ne l'étonnait pas.
D'ailleurs, un sourire apparut sur le visage de Benjamin alors qu'il haussait les épaules en reprenant une expression semi-sérieuse, semi-amusé.

« - J'aimerais te dire que j'avais envie de te voir et que c'est ce qui me pousse à venir, ce qui est soi, est vrai... » Mais, parce qu'il y avait toujours un 'mais'. « Mais, si je suis là, c'est parce que nous avons retrouvés Stanford. » Dit-il doucement.

En fait, non.
« - Non, je devrais pas dire ça. Nous avons retrouvés un corps dans le canal entre Dead End et le port. Le corps est en décomposition et il n'y a pas de papier d'identité. Pourtant, le cadavre porte les mêmes vêtements que Stanford et je voulais être le premier à te dire qu'il y avait donc, une chance que. » Il se tut en la regardant droit dans les yeux.

« - Je suis désolé. »
Cela faisait déjà une semaine que l'homme était porter disparu et bien que Benji avait jouer de ses relations ; c'est à dire Lux et Jayden, les deux n'avaient toujours pas trouver de réponse. Au final, c'était plus complexe qu'il ne le croyait.

Il entre dans l'appartement en déposa son casque contre la table près de la porte et se retrouva de nouveau vers Noa.

« - Si je suis là, c'est aussi parce que je voudrais que tu me prête ton talent. Je voudrais qu'on coopère ensemble, Artemis est d'accord. »

Évidemment, elle s'attendait à ce que la venue du blond ait un rapport avec l'enquête. Après tout, il lui avait promit de lui donner des nouvelles rapidement quant à l'avancement des recherches. Au fond de son coeur, elle savait très bien que Stanford n'avait aucune chance de survie.

Son dossier avait disparu en même temps que lui. S'ils avaient trouvé ce qu'ils cherchaient, les hommes de Memphis n'avaient aucune raison de le garder en vie. Elle l'écouta parler des indices qui penchaient en faveur d'une fin tragique pour l'homme sans broncher, aussi froide qu'elle pouvait l'être, mais ses yeux ne tardèrent pas à fuir et sa poitrine à se soulever un peu plus.

Il s'excusa et elle en profita pour reculer et s'asseoir sur le canapé, ayant besoin de reprendre ses esprits. Les yeux clos, un instant, les mains sur les genoux, elle ne prêta à nouveau attention au policier que quand celui-ci lui fit savoir qu'il souhaitait qu'elle coopère.
Que ... Quoi ?

« Je ne comprends pas ... » admit-elle, le regardant avec surprise. Puis, réalisant qu'elle était impolie, elle écarquilla un peu les yeux et lui fit signe. « Entre, ne reste pas planté dans le corridor. La vieille du 33B va gueuler si un inconnu rôde dans le couloir. » Blasée, un peu.

Elle ne comprenait pas et c'était normal.
Benjamin eut un sourire sincère et se massa la nuque en faisant un pas de plus afin d'être dans l'appartement, c'est à ce moment qu'il referma la porte derrière lui et s'avança vers elle, les mains dans les poches de son jeans.

« - Ok j'avoue que c'est une demande surprenante, mais tu es douée comme détective et je me suis dis qu'on pourrais être une bonne équipe ensemble ! » Après tout, ils avaient survécu à une attaque de sniper et ils avaient été confronter à vivre un moment intense ensemble.

Pour une rare fois, Benjamin avait l'impression d'être à sa juste place avec une personne qui le comprenait, une complicité qu'il appréciait. Cela n'avait rien de sexuel, non. Il désirait réellement bosser avec elle.

« Tu connais Stanford et ce, mieux que moi. Mieux que n'importe qui au poste ! Pour cet enquête, je crois que la clé, c'est toi. Je ne pourrais pas mettre un terme à celle-ci, si tu m'aides pas ! » Après tout, c'était à leur bureau que la femme de Stanford était venu, c'était elle qui avait été chargée du dossier. Il s'approcha de nouveau et s'accroupit devant elle, posant les mains contre les siennes et plongea son regard dans le sien.

« T'sais, moi je suis sur que Stan, il voudrait pas que tu lâches tout à cause de ça. Il voudrait que tu poursuives son travail et que tu buttes ses enculés ! »

L'appartement n'était pas très grand, mais dégageait quelque chose de somptueux avec ses rideaux noirs et ses meubles en bois haut-de-gamme. Sur le mur, juste au-dessus de ce qui semblait être la photo d'un vieil homme devancé par un bâtonnet d'encens en train de brûler, il y avait son katana qui dormait sur une étagère, bien en évidence.

Les autres murs n'étaient couverts que de peintures achetées dans des galeries d'art de la ville. La cuisine était petite, mais pratique, et une porte menait à une salle de bain. Sa chambre était adjacente au salon, seulement séparée de celui-ci par un large rideau de soie bleuté. Elle remarqua, d'ailleurs, qu'elle s'était bien gardée de ramasser ses vêtements de la veille qui traînaient encore sur le tapis du salon dont ses sous-vêtements et ses bas de nylon.

« Tu veux que je te supporte dans ton enquête ... Mais j'ai aucune formation policière ... Je suis juste détective pour un bureau qui a pris feu et ... » Elle marqua une pause en le regardant alors qu'il était venu lui prendre les mains et lui faire savoir que Stanford n'aurait sans doute pas voulu qu'elle baisse les bras si vite.

C'est sûr.
Mais bon, était-elle vraiment faite pour ça ?
Elle posa le regard sur les mains posées contre les siennes, visiblement perdue dans des réflexions quelconques, et après avoir resté muette un moment, elle finit par lui répondre : « Tu penses que le cadavre c'est le sien ? »

Elle ne répondait pas et il pouvait comprendre, Benji ne voulait pas une réponse rapide, ni même hâtive, mais il espérait tout de même qu'elle considère la chose. Policière ou pas, détective ou citoyenne, elle connaissait mieux que personne Stanford et ce qu'il pensait. Aux yeux de Benji, c'était simplement logique et normal qu'il lui demande d'être présente.

Il lui tenait toujours les mains, quand elle posa une question fort intéressante. Est-ce qu'il croyait que c'était son cadavre ? Le blond sembla un moment hésitant et dans un froncement de sourcils, il lui répondit le plus spontanément.

« Non. Je crois que c'est un leurre pour faire croire à sa mort, nous n'avons pas de moyen de l'identifier ce corps. Le cadavre n'a plus de dent et le bout de ses doigts ont été découper. » Il eut un petit sourire en coin. « À mes yeux, c'est assez pour me faire croire que Stan' est toujours vivant et qu'ils veulent juste gagner du temps. »

Il se redressa, ne réalisant même pas les sous-vêtements sur le sol. Après tout, Benji avait beaucoup mieux à faire que de penser à ça ou au sexe - prude garçon qu'il était. Si beaucoup voyait Noa comme une bombe sexuelle, Benji lui avait un intérêt tout autre avec elle. Il aimait sa présence et aimait avoir des échanges, il aimait bien sa manière de penser etc.
Pour lui, Noa était très intéressante, mais dans un sens différent des autres.

« Et j'ai besoin de toi, pour prouver ma théorie, sinon... Ils vont clore le dossier et Artemis ne pourra rien y faire. Pour l'instant, j'ai le feu vert, mais si ce cadavre est identifier comme étant le sien, c'est foutu. » Il se passa une main dans les cheveux et ceux-ci devint encore plus bordélique.

« Je sais que pour le moment, Memphis est en voyage à l'étranger, mais il semblerait que son chalet soit actif en ce moment. Dans le nord de la ville, je me suis dis qu'on pourrais y jeter un coup d'oeil, t'en pense quoi ? » Demanda-t-il, son sourire éternel sur le visage.

Visiblement, quand Benjamin lui fit savoir qu'il ne pensait pas qu'il s'agissait du cadavre de Stanford, la façon dont Noa accueillait ses paroles sembla changer. Elle était un peu plus apte à imaginer l'aider maintenant qu'elle avait une sorte de garantie qu'elle pourrait trouver des réponses aux questions qu'elle se posait depuis sans doute aussi longtemps que le blond.

Celui-ci lui fit savoir qu'il comptait sur elle pour l'aider à prouver sa théorie selon laquelle l'homme était toujours vivant. Elle se mordit un peu la joue en considérant qu'il y avait toujours une petite chance que son patron soit décédé, mais décida de laisser ces inquiétudes de côté. Il voulait aller faire un tour au chalet de Memphis et, de son côté, elle n'avait rien d'autre à faire.

Alors ...
Pourquoi pas, hein ?
Mais cette fois-ci, elle ne se rendrait pas là-bas sans être un tant soit peu préparée.

« D'accord, j'accepte de t'aider. » répondit-elle finalement, se levant simplement pour marcher vers la commode sur laquelle reposait la photo de son grand-père. Elle observa un instant le visage de la seule personne qu'elle estimait chez les Ketsuen et ses traits semblèrent s'attendrir momentanément. Puis, elle ouvrit un tiroir et en extirpa deux couteaux qu'elle rangea au niveau de sa cheville gauche. Puis, étirant le bras, elle saisit son katana qui dormait toujours sur son socle et se retourna vers Benjamin.

« Saches que je pourrais t'attirer des ennuis. »
Elle eut un bref sourire.
« Je n'ai pas juré fidélité à un code d'honneur, moi. »
En dernier, elle saisit sa trousse qu'elle rangea dans la poche de sa veste en cuir qu'elle déposa ensuite sur ses épaules. Elle avait tout ce qu'il fallait. « C'est loin, cette maison de campagne ? »

Elle acceptait ?
Benjamin sembla un moment surprit, mais un sourire vint naitre sur son visage. C'était une réponse positive et la réponse qu'il désirait avoir, mais qu'elle accepte aussi vite, lui redonna assez d'énergie et de pep pour reprendre le dossier avec motivation. Seul, ce serait difficile. Gaetano n'avait pas le droit de prendre un dossier aussi complexe et Artemis ne voulait pas mobiliser tout les policiers sur ce dossier, mais lui faisait assez confiance. Une douce ironie quoi. Il le croyait, mais ne lui offrait l'aide de personne, alors Benjamin avait trouvé la meilleure pour ça.

Alors qu'elle acceptait en prenant couteau, trousse et autres effets perso', le jeune homme éclata d'un rire sincère, les bras croiser derrière la tête. En fait, il s'en fichait un peu.

« Ça me va, de toute façon, je me cause des problèmes à moi-même depuis que je suis ado, alors un de plus, de moins, ça changera pas ! » Il baissa les bras en prenant son casque. Elle lui parla du code d'honneur et il haussa les épaules.

« Est-ce que le code veut réellement dire quelque chose ici ? » Tient, une question à un million. Son sourire toujours présent, il tourna les talons en jouant avec son casque.

Elle lui posa une question légitime et le blond se retourna vers soupirant.
« Assez pour que je repasse à la maison prendre ma bagnole, parce qu'en moto, ça le fera pas ! » Dit-il en ouvrant la porte et quittant l'appartement. Il descendit à la rue et une fois devant la moto, il s'installa. Quand Noa apparut, il lui lança un casque et fit signe de monter. Une fois sur la moto, ils quittèrent l'endroit et quinze minutes plus tard, ils étaient chez Benjamin. Il descendit de sa bécane et ouvrit la porte du garage en laissant voir une Jeep de couleur orange. Il jeta son énorme sac qui trainait près de la porte menant à la maison, dans la jeep en faisant signe à Noa.

« T'es prête ? »

Noa ne connaissait presque rien de lui. C'était bien là le plus étrange de leur relation : si relation il y avait. Les deux jeunes gens étaient liés par une seule et même situation qu'ils avaient traversé ensemble, rien de plus. Mais bon, la jeune femme n'avait pas peur. Et elle sentait qu'ils allaient dans le même sens : le chemin à emprunter était vertueux. À moto, elle appréciait le vent sur sa peau, songeant aux injustices perpétrées dans cette ville, et soupira un peu.

Peu importe ce qu'ils comptaient faire, il y avait du danger au détour, c'était certain. Mais un peu comme Lux, Noa préférait le danger à la solitude, alors. Advienne que pourra. De toute façon, elle n'avait pas de famille pour venir pleurer sur sa tombe, c'était déjà moins tragique de mourir dans ces circonstances.

La jeep avait du style. Du moins, Noa comprit vite que Benjamin avait une thématique très précise dans son choix de véhicule. « T'aimes le orange, toi. » fit-elle remarquer en le suivant du regard lorsqu'il posa son énorme sac dans le coffre. « ... T'emportes quoi avec toi ? Ton chien mort ? » Elle haussa un sourcil, perplexe, et finit par grimper à bord de la voiture, bouclant sa ceinture. « T'as déjà cambriolé une maison ? » Question rhétorique, ou pas.

Non, ils ne se connaissaient pas et c'était aussi bien comme ça ? Ainsi, ils pourraient apprendre à se connaitre tout les deux, sans tabou, sans fanfare. Juste eux et seulement ce qu'ils étaient réellement. Et puis bon, Benjamin n'était pas le garçon le plus secret de la terre, hein, d'ailleurs.

« Comment tu sais ça ? » Demanda-t-il quand elle parla de la couleur de la Jeep. « Je ne vois pas duuu tout ce qui te fait dire que j'aime le orange hein ! » Il eut un petit sourire en coin, bouclant finalement sa ceinture en ayant une main sur le volant, tournant de nouveau la tête vers elle.

Son chien mort ?
Ah.
« Je commence à devenir beaucoup trop prévisible, c'est pas bon. Les gens vont me voir venir à des kilomètres alors ! » Il mit le contact dans un soupire, comme si elle avait réellement mit le doit là-dessus et une nouvelle fois, un sourire apparut sur son visage.

« Je suis aussi un sniper. Alors si jamais je peux avoir un visu sur quoi que ce soit et abattre un peu de crapu, je vais le faire ! » Il haussa les épaules et quitta le stationnement en ce mettant en route. Ils roulèrent depuis un moment quand Benji sembla frapper par la foudre.

« Tu voudrais qu'on se prenne un truc à manger ? La route sera longue, alors on sait jamais ! » Il s'arrêta à une lumière rouge, s'étirant un peu.

Noa apprécia son humour, bien qu'elle demeura assez calme, comme à son habitude, ses yeux exprimèrent tout de même une certaine forme de sympathie envers lui. Puis, quand il évoqua le fait d'être sniper, elle sembla étonnée. « Vraiment ? » Ça, elle n'aurait pu le deviner. Bien qu'elle comprenne mieux pourquoi il s'en était aussi bien sorti lors de la petite altercation de la semaine dernière.

Noa posa une main contre la portière côté passager et regarda à l'extérieur en silence. Du moins, jusqu'à ce que Benjamin lui propose à manger. Ah, les hommes. De véritables ventres sur pattes.

« Ce n'est pas une mauvaise idée. Je meurs de soif. » admit-elle, lui prêtant à nouveau attention vu le feu rouge. « T'es déjà allé là-bas depuis le début de l'enquête ? » Ce chalet, il en connaissait l'adresse et vraisemblablement l'itinéraire, aussi.

Benji était remplit de surprise, dans un sens c'était comme le carte secrète au poste de police. Un jeune homme plein de ressource qui n'avait rien à perdre, puisqu'il n'avait plus rien dans la vie. Avant la venue des recrues, des nouveaux chef, il avait prit des cours sur un peu de tout au sein de la police. Ce n'était donc pas une surprise de le savoir aussi sniper ou capable de faire un profile sans avoir de mal.

« Ouais, vraiment. » Dit-il en ayant le bras contre la portière de la voiture, roulant de nouveau parce que la lumière venait de changer pour verte. « Avant qu'ils arrivent tous au poste afin de reprendre celui-ci, je m'étais inscrit dans l'armée afin de peaufiné mon expérience et d'être multi-tâche et j'ai bien fait. » Il haussa les épaules, roulant toujours en cherchant un endroit où ils pourraient commander à l'auto et un McDo apparut non loin.

Noa avait soif et lui, une faim de loup. Il tourna afin de prendre le stationnement et se rangea dans la section commande. Il y avait deux voitures avant eux. À la question, le blond eut du mal à cacher un sourire en coin.

« En fait, depuis quelques temps, je reçois du courrier étrange. C'est toujours signé par R.U et je ne sais pas qui s'est. Mais dans les lettres, il y a des informations assez intéressante, c'est comme ça que j'ai connu l'existence du chalet de Memphis. » Avoua-t-il en tournant la tête vers Noa.

« Pour être franc, j'y suis aller qu'une fois et cette fois là, je l'ai vu à la fenêtre. Donc il est réellement là-bas et je présume que Stanford aussi. »

Il avait fait l'armée ? Noa ne dissimula pas son étonnement. Ce n'était pas tous les jours qu'on croisait un type aussi jeune ayant fait autant de choses. Mais bon, cela ne faisait aussi que confirmer à quel point Benjamin tenait à ce que cet endroit devienne meilleur. Ou alors, c'est qu'il avait des choses à régler avec lui-même.

En tout cas, le jeune homme prêta une attention particulière au paysage extérieur, remarquant qu'ils étaient en train de quitter la ville ━ ce qui, en soit, n'avait rien d'étonnant vu le fait qu'un chalet ne pouvait être au coeur de Mayhem. Quand le blond évoqua du courrier étrange signé R.U alors le jeune détective tourna la tête vers lui, essayant de saisir ce que ça pouvait bien signifier.

« C'est tout de même étrange qu'on te file des informations comme ça, non ? »

Bon, en un sens, sûrement que Benji lui-même s'était déjà interrogé à ce sujet. Du moins, si Noa avait été dans sa situation, il aurait certainement trouvé cela louche. De plus, le policier venait de lui confier qu'il n'avait jamais été à l'intérieur du bâtiment et avait seulement vu Memphis par la fenêtre.

« Oui ... » répondit-il finalement quand il parla de l'idée que Stanford puisse être là-bas. Noa demeura silencieux le temps que Benjamin passe la commande. Dans son cas, il avait choisi de prendre un simple wrap et une boisson gazeuse. Ce n'était pas un grand glouton, après tout.

D'accord, il avait fait l'armé, mais.
« J'y suis pas resté longtemps. Ils jugeaient que je prenais beaucoup trop de risque et que je pouvais être un danger pour moi et mes coéquipiers. » Avoua-t-il avec un petit sourire en coin, la main droite toujours sur le volant.

« J'ai pris mon cours de sniper et après je suis parti afin de réintégrer la police. C'est le seul endroit où ils acceptaient mon côté beaucoup trop téméraire. » Un silence suivit alors qu'il semblait pensif, non plutôt nostalgique.

Il avait eut un entretient avec Artemis la journée où celui-ci était venu au poste pour la première fois. Art lui avait bien fait comprendre que des suicidaires, il n'en voulait pas dans son équipe et qu'il devait faire attention à ce qui l'entourait. Que c'était bien d'avoir un coeur de Héro et de justicier, mais que sa vie était tout aussi importante que celle des habitants. Benji avait comprit, mais encore aujourd'hui, il avait du mal à ne pas foncer dans le tas.

Il paya finalement et se gara le temps que la commande soit prête et qu'une petite serveuse vienne leur porter. Le blond la remercia avec son sourire de charmeur dont il n'avait pas conscience de sa puissance et tendit le sac à Noa, gardant le sien sur ses genoux.

« Du coup, je me suis fais passer un savon par Artemis et je dois faire plus attention. Il accepte mon côté, trop fonceur, mais je dois pas en faire plus qu'il ne le faut. » Autrement, il n'écoutait pas du tout Artemis vu ce qu'il s'apprêtait à faire, mais ça. C'était pour des raisons autres, il voulait venir en aide à Noa.

Il mordit dans son big mac en soupirant d'aise, souriant par la suite. Il n'avait pas oublier le sujet de la lettre, mais voilà.
« Bien sur que je trouve ça étrange, mais cette lettre disait vrai. D'ailleurs, j'ai d'autres informations, mais ça... » Il fronça les sourcils, soudainement plus sérieux que la normal.

« Bref, pourquoi tu es devenu détective toi ? »

Noa l'écouta tranquillement alors qu'il lui faisait savoir que l'armée n'avait pas voulu longtemps de lui en raison de son côté téméraire. Il semblait que Benjamin était un type plus impulsif qu'il ne le laissait paraître. Noa pencha un peu la tête sur le côté, cherchant à se l'imaginer jouer les héros, justement. Ouais ... Ça lui ressemblait bien, ça. Le jeune détective remarqua bien le regard énamouré de la petite serveuse quand celle-ci se prit ce sourire ravageur. Elle était toute rouge quand elle les quitta, poussant Noa à lâcher un classique "tch" avant de prendre le sac que lui tendait l'abruti de gauche.

« Tu es donc la preuve qu'on ne peut chasser sa véritable nature ... » fit-il remarquer avec un petit air conquérant, car il était évident que Benjamin poussait cette enquête un peu trop loin. Le genre de truc qui ne plairait pas à Art : aller dans un endroit pareil sans renfort était du domaine du suicide. Noa connaissait assez bien l'homme pour en être conscient, d'ailleurs.

Or, il préféra se précipiter sur sa boisson gazeuse, avalant une gorgée pétillante à la paille, tandis que Benji lui faisait savoir qu'il détenait d'autres informations. À son air mystérieux, l'asiatique comprit que le blond avait encore beaucoup de secrets. Pris au dépourvu par la question finale, il mit un certain temps avant de répondre ━ deux gorgées et trois frites avalées plus tard, en fait.

« Je suis arrivé ici seul, sans ressources. Ma mère m'avait bien filé du fric, mais je n'avais aucune envie de m'en servir. Alors j'aurais pu faire le trottoir, mais au lieu de ça Stanford m'a invité à bosser pour lui. Apparemment, il trouvait que j'avais un bon sens de déduction. » Noa haussa les épaules et se replaça plus confortablement sur son siège. Le souvenir de leur rencontre lui revint en mémoire : Stan était un type assez discret et grognon, mais il avait du bon.

« C'était pas mon rêve. Quand j'étais encore au Japon, c'est les arts martiaux que j'étudiais. »

Il marqua une légère pause.
« Ce que vous faîtes. Le profilage, tout ça. Je trouve ça très cool, néanmoins. »
Un fin sourire se traça sur ses lèvres. Le genre de sourire un peu narquois.
Il se considérait impossible à profiler, s'il se fiait aux nombreux cheveux arrachés par ses anciens petits-amis.

Un sourire vint à naître de nouveau sur le visage du blond, une bouchée de son burger dans la gueule. Noa avait raison sur ce point, Benji était incapable de chasser, cacher ou être quelqu'un d'autre. À chaque fois qu'il cherchait à modifier ou changer un truc dans sa personnalité, il pétait un câble et redevenait le garçon fonceur et téméraire que tous connaissait. Combien de fois avait-il été dans la merde avant la venue d'Artemis ? Beaucoup trop de fois, mais à l'époque, le chef de police en place s'en fichait bien. Qu'il soit sous effectif dû à une perte ou pas, c'était le cadet de ses soucis.

« Je t'avoue que depuis qu'Artemis est là, j'ai envie de voir ce qu'il serait capable de faire. Le soucis, c'est que ma nature reste là-même et, même si je cherche à faire gaffe, je sais que je vais en faire qu'à ma tête. » Il haussa les épaules en s'adossant contre son siège.

Au moins, il en était conscient.
« J'ai pas de copine, pas de copain. Je n'ai pas d'enfants, ni de chien ou de chat. Alors pour moi, prendre des risques c'est facile. Je ne réfléchis pas aux conséquences, parce que je sais que personne en souffrira. » Une façon stupide de voir les choses surement, mais voilà.

Il eut un petit sourire en coin, prenant des frites et écoutant maintenant l'histoire de Noamiel, histoire qu'il trouva intéressante. Donc, Noa n'avait jamais vraiment aspiré à être détective, mais l'était devenu tout de même. Il sembla surprit, mais au fond, c'est surtout qu'il trouvait ce choix de carrière parfait pour le japonais.

« Moi je trouve que ça te va bien ! Mystérieux et discret, tu es à ta place. En fait, tu es un peu comme moi, si je ne me trompe pas. À tes yeux, tu n'as qu'une personne qui te tient réellement en vie, non ? » Demanda-t-il en prenant une gorgée de son cola. Il l'écouta dire que le profilage était intéressant et il eut un sourire.

« C'est pas mon expertise, mais franchement, maintenant que tu en parles, je te verrais bien là. Tu sembles très observateur et si Stanford à vu quelque chose en toi, c'est surement pas quelque chose de médiocre, pour sur ! »

Artemis était-il capable de changer les choses dans cette ville ? Tout seul, peut-être pas, mais accompagné de tous les autres, Noamiel était persuadé qu'il y avait des chances que tout change. La solution demeurait toujours la même : mettre les gros bonnet derrière les barreaux pour que les autres têtes tombent. Comme un immense jeu d'échecs.

Lorsque Benjamin lui fit savoir qu'il n'avait ni petite-amie, ni animaux, ni famille pour le pleurer, le jeune homme eut une expression plus calme. Beaucoup auraient été choqués de l'entendre dire ça, mais pas Noa. Il y avait certainement quelque chose de libertain à ne pas avoir d'attaches. On ne fait souffrir personne.

Il prêta à nouveau son attention sur le blond alors que celui-ci lui faisait remarquer qu'il le trouvait mystérieux et discret, deux qualificatifs qui se recoupaient bien dans le cadre d'un travail de détective. N'avait-il qu'une seule personne qui le maintenait en vie ?

« Contrairement à toi, je blesse les gens que j'aime. Et je les déçois aussi. Je n'ai pas ta présence d'esprit de ce côté là. » admit-il en s'essuyant les mains avec la serviette en papier. Stanford avait-il vu quelque chose en lui ? Peut-être bien, en effet. « Nous verrons si cette enquête a une fin heureuse. J'y réfléchirai peut-être, à ce changement de vocation. » Il haussa brièvement les épaules et tendit la main pour venir lui retirer de la sauce de sur la joue avec son pouce.

« C'est élégant, comment tu manges. »

Benji l'écouta dire qu'il blessait les gens qui l'entourait, qu'il les décevait. C'était une information désagréable dans un sens. Non, en fait Benji eut un moment de silence, sans expression pour finalement sourire en avalant sa bouchée. « Inverse l'information. Tu dis que tu blesses les gens que t'aime. Autrement, si tu les blesses, c'est qu'eux-même tienne à toi et t'aime, non ? Au final, c'est aussi une preuve d'amour inconditionnel, surtout s'ils sont toujours près de toi. »

Il pigea de nouveau dans le caso de frites pour en prendre une bouchée, encore une fois, il avala celle-ci et s'essuya la bouche du revers de la main. « Et je crois pas que tu les déçois vraiment, je crois que tu as cette impression parce que tu, te déçois. » Il fronça les sourcils, cherchant à remodeler son bigmac qui partait dans tout les sens, les doigts couvert de sauce.

« Pourquoi êtes déçu de ce qu'on est ? Tu as le droit d'être qui tu es, d'aimer comme tu veux et de vivre ta vie comme tu l'entends, tant que ça reste dans le bien. » Il eut un petit sourire. « Ne tue pas ton prochain, c'est con, tout le monde veux une fois dans sa vie, mettre un terme à quelqu'un. Surtout sous la colère. Je continue de croire que la notion du bien et du mal, c'est juste une question de moins se rendre coupable quand une pensée juger scandaleuse nous traverse l'esprit. »

Il haussa les épaules et l'écouta dire que si l'enquête ce terminait bien, il songerait à changer de boulot. Une belle surprise, d'ailleurs Benji ouvrit de grand yeux en l'observant, mâchant sa bouchée sans rien dire, mais ses yeux semblait heureux de l'entendre. Et le dernier commentaire de Noa le poussa à rire. Il avala le tout en soupirant.

« Ouf, ça me rassure ! J'espérais vraiment te pécho avec ma façon de manger ! » Dit-il en blague, lui faisait un clin d'oeil.

Visiblement, Noa avait donné envie à Benjamin de faire un peu de psychologie. Malgré le fait qu'il n'aimait pas trop qu'on essaie de s'intéresser à sa façon de penser, il décida d'être attentif à ce que lui exprimait le blond. À la fin, quand il fut question de la notion de bien ou de mal, alors Noa eut un air plutôt calme, comme s'il méditait sur ce que venait de raconter son comparse de voyage.

« S'il y a bien une chose dont je suis sûr. C'est que je n'ai jamais voulu être un gentil. Ni être un méchant. »

Il s'étira un peu, une main dans les cheveux, quand Benjamin lui lança cette réplique de boulet.

« Ça existe vraiment quelqu'un qui tombe amoureux d'un autre parce qu'il mange bien ? » demanda-t-il, sincèrement curieux de savoir. Par la suite, il déboucla sa ceinture et croqua dans son wrap. Il réussit à le manger assez vite vu que celui-ci n'était pas de format immense. Juste après, il s'offrit une dernière gorgée de Sprite et fit remarquer : « De toute façon, je le vois bien à tes airs que tu n'as jamais été en couple. Et que draguer c'est pas trop ton fort. »

Il marqua une pause.

« Ça me plaît bien chez toi. Ça change des gars que je connais. »

Il appuya son genou contre le devant de la voiture et se laissa glisser un peu sur le siège pour être plus confortable, mordillant sa paille d'une expression détendue ━ un peu perdu dans ses pensées. « La fille qui nous a passé la commande. T'aurais pu l'avoir dans ton lit sans effort. » fit-il remarquer, amusé au fond. « Elle te dévorait du regard. J'parie qu'elle va rêver de toi cette nuit. »

Le blond termina son repas en écoutant les paroles de Noa et eut un petit sourire en coin sous la vérité du japonais. « Je crois que nous venons tous au monde sans la notion du bien ou du mal, que c'est à nous, avec le temps, de faire un choix. » Il ferma la boite de son bigmac bien engloutis avant de le jeter dans le sac brun. Il s'étira un peu en s'adossant de nouveau contre son siège.

« Je ne voulais pas être un policier de base, je voulais trouver qui avait tuer mes parents, lui faire la peau et finalement vivre ma vie. Mais les choses se sont pas passer comme je le pensais. » Avoua-t-il en se passant une main dans les cheveux, nostalgique. Il était tout petit quand il avait perdu ses parents, il ne les avait jamais vu, mais voilà.

« Personne n'est là pour être un gentil ou un méchant, je crois que tout ce qu'on souhait réellement, c'est d'être ce que nous sommes, sans tabou, sans fanfare. Sans rien devoir à personne, juste être libre de nos choix. »

Il plongea son regard bleu clair sur Noa et eut un petit sourire en coin. « Surement, si tu regardes les télé-réalités, des cons et des connes, il y en a partout. Même en amour ! » Dit-il en rigolant parce que c'était drôle quoi.

« HEY ! » Lâcha-t-il, faussement offusqué quand son comparse parla du fait qu'il n'était pas le meilleur pour la drague et que cela pouvait se voir à des kilomètres qu'il était ; puceau. « Oui bon hein, chacun son talent, le prince des ténèbres ! » Il eut un sourire, mais fut surprit par la suite.

« Ah bon ? Donc t'es entrain de me dire que je suis l'unique garçon que tu rencontres, qui ne rêve pas de te baiser contre le siège passager ? » Petit sourire sur le visage, il plissa les yeux en ressemblant à un renard face au vent quand il fut question de la petite serveuse.

« Elle doit avoir quinze ans ... » Dit-il, assez mal à l'aise, mais par la suite, un sentiment de gêne vint à naître. « Boooon, c'est cela qui est çaaaa ! Assez parler de ça hein. » Il mit le contact et se remit en route. Ouais, l'idée de savoir qu'une gamine penserait à lui avant le dodo, le rendait mal. Ils quittèrent le resto et roulèrent durant un moment, assez pour voir le soleil qui déclinait vers un magnifique coucher, d'ailleurs les nuages, le peut de nuage présent, possédait une couleur oranger et rosée. La route se situait près de la plage, suivant la côte Est.

Noa remarqua que Benjamin avait une certaine profondeur malgré ses airs d'abruti. C'était une chose intéressante : la preuve, certainement, que notre passé fonde ce que nous sommes en tant qu'être humain. L'asiatique trouva assez drôle qu'il le questionne sur la perception que les gens avaient de lui quand il les rencontraient.

Est-ce qu'on avait envie de le baiser contre le siège passager ? Noamiel réfléchit sérieusement à la question avant de répondre : « En général, je saute sur les mecs avant qu'ils ne le fassent. » Il haussa un sourcil. Noa avait toujours été assez entreprenant. Il n'avait jamais été du genre soumis : c'était lui qui décidait de ce qu'il avait envie de faire, tout ça.

Le regard amusé face à ce que Benji semblait avoir en tête, Noa se contenta juste de rouler les yeux. Visiblement, la jeune fille l'avait perturbé plus qu'il ne le croyait. « Il faut bien que jeunesse se fasse, comme disait mon grand-père ... »

La route fut longue, mais les paysages valaient le déplacement. Nina aurait sans doute apprécié ces kilomètres de plage et l'océan qui s'étendait à perte de vue. « C'est vraiment très loin. » fit-il remarquer, se disant que ... « Ça fait loin pour dissimuler des cadavres. »

Benjamin sembla mieux comprendre ce que Noamiel voulait dire par là. Dans un sens, il eut un petit sourire amusé. « Donc, si je comprends bien. Si tu ne m'as pas sauté dessus, c'est que je ne suis pas ton type ? J'espère que c'est ça, parce que si c'est parce que tu me trouves laid, alors je comprends mieux mon célibat endurcit. » Pensa-t-il en fronçant les sourcils, faussement soucieux, mais cela lui donnait une drôle de tête.

Aucunement mal de savoir que Noamiel ne lui sautait pas dessus, il trouvait même cela plutôt flatteur, ça voulait donc dire qu'il voyait en lui quelque chose de plus intéressant qu'une bonne vieille baise. Et bon.

« Tu n'aimerais pas coucher avec moi de toute façon. » Dit-il avec un petit rire à la fois gêné et un peu mal à l'aise. « Je suis puceau, je saurais même pas quoi faire avec mon zizi et mes mains ! hi hi hi » Ok, il jouait le con là.

Le sujet de la jeune fille revint sur la table et le blond grimaça un moment.

« Je saurais pas plus quoi faire avec elle... » Dit-il à voix haute, mais laissant croire qu'il se parlait à lui-même, alors qu'au final c'était aussi une plaisanterie. Le soleil avait totalement disparu de l'horizon, laissant une plafond d'étoile magnifique au-dessus d'eux. Avec le toit de la jeep retirer, ils leur étaient possible de voir les étoiles.

« Ouais, c'est assez loin et c'est d'ailleurs pour ça, que je crois que Stanford est toujours vivant. Pourquoi se rendre aussi loin, dans un endroit reculer avec un cadavre ? Naaan, ça colle pas. Quand tu vas aussi loin, c'est pour que personne n'entendent quoi que ce soit. » Dit-il en serrant le volant plus fortement, un petit sourire narquois sur le visage.

« C'est pour être tranquille afin de tirer des informations à ton otage. »

Pris au dépourvu, Noa' jeta un coup d'oeil à son comparse lorsque celui-ci lui demanda s'il ne lui avait pas sauté dessus uniquement par désintérêt. En réalité, Noa devait se rendre à l'évidence que la situation n'avait pas la fibre sexy qui lui aurait permis de se laisser aller.

« Tu me plais. Mais j'ai autre chose en tête. » admit-il en songeant, évidemment, à cet endroit qu'ils allaient bientôt atteindre. Au bout de la route, il y avait des réponses. Et c'était assez important à ses yeux pour se foutre du reste.

« Je pourrais t'apprendre. » corrigea-t-il quand Benjamin lui dit qu'il n'aimerait pas coucher avec lui. Noa savait très bien qu'il ne se limitait pas à des "problématiques" semblables. Il eut un simple regard amusé lorsque le blond ajouta qu'il n'aurait sans doute pas sû quoi faire avec la fille non plus. Ça, Noa pouvait bien s'en douter.

Par la suite, les réponses apportées à ses propres réflexions lui permirent de revenir sur le sujet qui les intéressait réellement : « Je ne comprends pas pourquoi il se donne tout ce mal pour garder Stanford. À croire qu'il sait quelque chose que j'ignore. » Il fronça les sourcils.

Ça ne pouvait se limiter à de simples histoires d'adultère.