come from way above ━ pv

Elle ne répondit pas, laissant le silence prendre place dans ce petit endroit frais, mais calme. Puis, il s'approcha en déposant son épais manteau sur ses épaules. Elle sentit le poids du monde sur ceux-ci d'ailleurs. « La vache, il est lourd ton manteau. » Dit-elle avec une surprise à peine camoufler. Après tout, il était plus grand et dans un sens, il était normal que son manteau sois lourd, mais bon.

Il désirait rentrer ?
Elle soupira doucement en posant sa tête contre le torse de l'homme.
« J'avoue que je ne suis pas contre. » Après tout, des émotions forte comme ce soir, ça n'avait rien de bon pour son système. Elle releva la tête en l'écoutant puis sembla surprise, mais compris et sembla totalement d'accord.

« J'aime mieux ton appartement de toute façon. » Admit-elle en tournant les talons et marcha vers la voiture, elle remercia l'homme qui lui ouvrit la portière et entra au chaud en déposant ses chaussures contre le sol. Elle s'étira un moment en regardant sa robe et fronça les sourcils.

« J'ai hâte de me changer aussi, je pu le vin et ça me donne la nausée. »

« C'est du sur-mesure. » fit-il remarquer pour le manteau, comme si cela avait un rapport avec le poids que l'objet pouvait bien avoir. Il fallait dire qu'Orazio ne faisait pas toujours preuve de beaucoup de logique. M'enfin, il préféra s'installer à bord du véhicule à son tour et attendre que le chauffeur veule bien emprunter la route menant à l'appartement.

Celui-ci se situait dans le même quartier alors ils n'auraient pas à attendre très longtemps avant de pouvoir profiter d'un moment privilégié loin des lumières et des sons tonitruants du casino. Quand Lux fit remarquer qu'elle avait hâte de se changer alors il hocha la tête. « Encore cinq minutes et on y est ... Attends ... doit bien y avoir quelque chose là-dedans. Ah, voilà. »

Il lui tendit une bouteille d'eau. Après tout, ça pouvait aider pour faire passer les nausées. « Je dois dire que c'est assez triste pour cette robe. Elle t'allait à merveille. » Il hocha la tête de gauche à droite, l'air de dire que c'était du gâchis. Mais bon, c'était sa faute. Il ne contrôlait pas très bien sa colère.

Une fois à l'appartement, Luxuria déposa ses chaussures contre le sol et la bouteille d'eau sur l'îlo, dans la cuisine. Elle s'étira longuement et passa une main dans ses cheveux. Ils n'avaient toujours pas manger et la brune sentait que son estomac criait famine, normal d'ailleurs. Elle attendit que son homme entre à son tour, surement entrain de donner les instructions à ses hommes de main et quand il franchit la porte, elle le regarda attentivement.

« Chéri, j'ai faim. » Admit-elle avec une certaine moue, parce que voilà. Avec cette histoire idiote, leur tête à tête romantique avait été détruite et bon, elle avait boudée aussi, mais là ça se replaçait donc l'appétit était venu.

« Tu commandes un truc le temps que je me change ? Je prendrais bien du thaï ou du chinois ! » Dit-elle en disparaissant dans la chambre à coucher, retirant cette robe qui, disont le, lui moulait trop le corps. C'est en fouillant dans l'armoire d'Orazio qu'elle saisit une simple chemise blanche et l'enfila en revenant dans le salon, confortable ainsi, les cheveux dans une natte épaise.

« Y'a pas à dire, on est bien que chez soi. »

Il laissa de côté ses employés quand Lux lui fit savoir qu'elle avait faim ━ normal, vu la tournure qu'avait prise leur petite soirée. Il ne pu s'empêcher d'être étonné que Lux se soit déjà débarrassée de ses nausées, mais n'en fit pas de cas et préféra plutôt refermer la porte derrière lui et retirer ses chaussures et sa chemise pour être plus confortable. Torse nu, une simple cravate autour du cou qu'il était en train de retirer, Orazio écouta sa dulcinée lui demander de commander de l'asiat.

« Je m'en occupe. » répondit-il simplement en composant le numéro du livreur. Il avait choisi, évidemment, un restaurant thaïlandais avec lequel il avait de bonnes relations. Une fois que ce fut fait, il s'assit sur le canapé et balança sa cravate au loin, s'étirant un peu. Sur son ventre, il avait plusieurs cicatrices dont l'une qui devait être le résultat d'une balle qu'il s'était prise.

D'autres avaient plutôt le look de batailles au couteau.

« Hé bien ... tu me piques mes vêtements, maintenant ? » demanda-t-il en simple plaisanterie, la regardant qui était debout dans le salon et semblait paisible. Il est vrai qu'un peu de silence ne faisait pas de mal. Même si la radio était allumée et qu'un murmure de chanson jouait un peu plus loin. « Le repas ne devrait pas tarder. » conclut-il, pour simple info.

Elle s'étirait de tout son long quand il passa le commentaire sur ses vêtements. Figée, elle haussa un sourcil en posant un regard amusée sur l'homme. Elle devait mettre des vêtements ample en ce moment, parce qu'elle avait cette impression que tout lui collait à la peau et qu'elle péterait ses vêtements. C'était faux, bien entendu, mais le psychique d'une fille était différent d'un homme.

« Laisse moi donc porter ce que je veux ! » Dit-elle en s'approchant de lui. Elle remonta un peu la chemise - qui lui tomba à mi-cuisse - et le chevaucha en s'installant contre lui, confortablement. Elle glissa le bout de ses doigts contre la chair de ce torse musclé et effleura les cicatrices ici et là.

« C'est bien aussi s'il tarde un peu, non ? » Taquine, elle se pencha un peu vers lui et l'embrassa au niveau de la gorge, remontant vers le lobe d'oreille alors qu'elle soupirait d'aise. « Je t'aime, tu le sais ça ? » Elle baladait ses mains contre les côtes, puis les hanches de son amant, remontant finalement les mains vers les bras afin de les passer autour de ses épaules.

« Tu te vois réellement finir tes jours avec moi ? Sans jamais te lasser ? Sans jamais te prendre une maîtresse ? »

Il haussa les épaules l'air de dire qu'il capitulait quand elle lui fit savoir qu'elle voulait qu'il lui laisse le loisir de s'habiller comme elle voulait. C'est seulement lorsque la jeune femme vint le chevaucher qu'il sembla se détendre un peu, la laissant l'embrasser comme elle seule savait si bien le faire, le regard rivé sur elle.

« Je le sais. » répondit-il calmement. Il appréciait le contact des mains contre son torse ━ cela provoquait chez lui une irrésistible chair de poule qui n'avait rien à voir avec la peur. Elle avait cette capacité de l'atteindre là où il était constamment de marbre avec les autres.

Les cheveux foncés de Lux lui piquaient la peau, mais il ne les repoussa pas, adorant la manière dont ses mèches devenaient frivoles et allaient dans tous les sens. Les yeux verts de la jeune Shepard le contemplaient toujours quand elle l'interrogea à nouveau.

« Je n'en veux pas d'autre. »

Il arborait un sérieux impressionnant tandis qu'il venait poser ses mains sur les cuisses dénudées de Lux, lui caressant lentement la peau. « Je n'aime que toi. Et je ne veux que toi. Jusqu'à la fin de mes jours. »
Il approcha son visage de la poitrine de Lux et vint embrasser l'endroit où, biologiquement, se trouvait son coeur. Celui-ci tapait doucement à l'intérieur de ce corps frêle qu'il aimait tant.

Il le savait ?
C'était une excellente chose. Elle n'aimerait pas qu'il l'oublie et croit que sous son air détestable, elle le haissait. Car Luxuria avait une caractère assez fort, elle dégageait tellement de haine sous la colère, que parfois les gens venaient à croire n'importe quoi. Seulement, la vérité était toute simple et tellement clair. Elle l'aimait et l'aimerait assez pour lui offrir ce que nulle autre avait eut droit jusqu'à maintenant ; sa vraie personne.

Elle baladait toujours ses mains ici et là, cherchant à mieux connaitre ce corps qui, de toute façon, elle connaissait par coeur. Elle l'aimait et appréciait les moments où elle pouvait l'atteindre ainsi sans que personne n'entre dans la pièce en criant ; « patron, nous avons besoin de vous ! » Oh oui, elle aimait être seule avec lui et en ce moment, elle en profitait au maximum.

Il confirma que jamais, jamais personne ne viendrait prendre cette place dans son coeur et qu'il ne désirait qu'elle, ce qui la fit sourire alors qu'elle le laissa venir porter un baiser contre son coeur. Ce geste lui permit de remonter la main le long de l'épaule et venir lui masser la nuque doucement. Elle ferma les yeux en laissant le silence prendre possession de la pièce et eut un sourire.

« Orazio, j'ai quelque chose à te montrer. » Murmura-t-elle doucement, c'est à contre coeur qu'elle le repoussa et se redressa en venant prendre son sac à main. Elle fouilla brièvement a l'intérieur et en sortit une enveloppe qu'elle tendit à l'homme. Ce n'était ni une lettre, ni quoi que ce soit qui s'en approchait, non. C'était simplement un test de grossesse.

Il était confortable, ainsi installé, et ne recherchait rien d'autre que cette proximité. Cependant, les choses prirent une drôle de tournure lorsque la jeune femme extirpa de son sac à main une enveloppe tout ce qu'il y a de plus ordinaire.

Pourtant, son contenu semblait extraordinaire vu la fébrilité qu'il sentait chez elle.
Orazio saisit l'enveloppe et chercha à voir ce qu'il y avait à l'intérieur. La réponse lui vint en un violent coup à la poitrine : pas qu'il avait reçu le moindre choc, mais c'était plutôt du domaine de la surprise. Le test de grossesse ne laissait aucun doute sur l'avenir de leur relation. Luxuria était enceinte. Et, ayant confiance en elle, il était alors persuadé en être le père.

« Tu es ... » lâcha-t-il, n'arrivant pas à formuler de phrase complète.
C'était trop. Dingue. « Depuis quand tu ... »
Il la regarda comme si ce simple geste parviendrait à lui faire obtenir réponse à toutes ses questions muettes.

Un sourire vint à naître sur le visage de Lux, elle ne s'était pas trompée alors. Au fond, elle savait combien Orazio rêvait d'avoir un môme, c'était même le sujet de dispute numéro un avec son ex-femme et ça, tout le monde le savait dans la famille. La brune avait longuement réfléchit à ce qu'elle pourrait faire sur ce sujet et bon, bien que cela partait d'un sentiment égoïste, elle avait donc cessée de prendre la pilule afin d'avoir une chance et cette chance se présenta durant la soirée romantique d'il y a quelques semaines, voir même un mois.

« Depuis un mois. » Répondit-elle doucement. « J'ai cassé la pilule sans te le dire, je voulais voir si le destin voulait de moi comme mère et visiblement oui. » Elle haussa les épaules en s'approchant de l'homme, tendant la main en lui passant délicatement dans les cheveux.

« Je sais que tu veux être père et je sais que je veux être mère. Bon, je ne pensais pas l'être sitôt, mais pourquoi pas ? Ça me plait bien l'idée d'être grosse et laide pendant neuf mois afin de mettre au monde notre enfant. » Elle grimaça, sachant qu'elle en chierait, d'ailleurs. « Je vais devoir être sous surveillance, ma mère à eut des complications durant sa première grossesse, je ne sais pas si j'aurais les mêmes, mais bon. » No stress quoi. Elle lui sourit.

« Félicitation, papa. »

Elle voulait voir si le destin leur était favorable ? Il lui semblait, visiblement, que c'était le cas. Orazio observait toujours le test de grossesse comme s'il s'agissait d'un truc qu'il n'avait jamais vu de sa vie. Et, en un sens, c'était le cas étant donné que Romilda ne pouvait avoir d'enfants.

C'était le plus grand regret de sa vie.
Ne jamais pouvoir s'offrir une descendance. Et voilà qu'elle mettait un terme à des années de déception en lui offrant le cadeau le plus inestimable qui soit. Orazio demeura attentif à ce que Luxuria lui disait ━ notamment sur cette grossesse à risques. Il en oublia même de rire quand elle évoqua l'idée de devenir laide et grosse durant neuf mois.

« Vraiment ? Alors je m'assurerai que tu aies le meilleur médecin de la ville à ta disposition. Tu seras traitée comme une reine. Je ne laisserai rien t'arriver. Ni à toi, ni au bébé. »

Il était prêt à mettre les bouchées double pour offrir à Lux la paix et le confort dont elle avait besoin. Cela dit, maintenant que la surprise était passée, il ressentait une joie presque inconvenante tant elle semblait délicieuse.

« Félicitations. » dit-il, s'approchant pour l'embrasser à nouveau. Puis, plus sérieusement, il conclut : « Je te mets dans une situation compliquée avec ta famille, n'est-ce pas ? » Le fait qu'elle passe autant de temps avec lui devait déjà déplaire à Ryan Shepard. L'homme ne devait pas supporter que sa fille chérie soit aux bras d'un caïd, d'autant que celui-ci était de son âge. Mais là, c'était encore plus sérieux. Il s'agissait d'un bébé à naître. Un bébé qui scellerait à jamais leurs deux familles.

« Bon sang. Quelle ironie. » lâcha-t-il, amusé, un sourire aux lèvres plein de nargue.

Lux ouvrit de grand yeux sous les paroles d'Orazio, elle ne pensait pas qu'il serait aussi, attentif ? Parce qu'elle le savait attentionné, jamais il n'avait été méchant, cruel ou violent envers sa personne, mais de le voir aussi soucieux pour une créature qui n'avait toujours pas de forme, l'étonna un peu, mais la rassura par le fait même. Elle s'humecta les lèvres en lui caressant la nuque et les cheveux.

« Je te fais confiance et de toute façon, avec Salvio qui veille sur moi, je ne m'inquiète pas. Il fait de l'excellent travail, même s'il pique des crises parfois sous son impulsivité. » Elle le trouvait plutôt marrant, du moins, plus qu'Elio qui, sérieusement lui foutait la trouille.

Elle le sentait fébrile et cela poussa Lux à sourire, encore et encore. Ma foi, il était vrai que l'homme attendait ce moment depuis longtemps. D'ailleurs, quand il parla de sa famille, la brune haussa les épaules, sans perdre son sourire.

« Ma mère est au courant, c'est elle qui est venue avec moi chez le gynécologue. » Dit-elle. « Elle te félicite d'ailleurs. » Pour ce qui était de Ryan et bien. « Pour mon père, je resterais toujours sa princesse, il n'aimera pas, mais acceptera malgré lui. Tu m'aimes, tu prends soins de moi et ça, il ne peut pas le nier. Et mes frères, s'est surement les plus ouvert d'esprit qui soit. Ils ne sont pas d'accord avec tes choix, mais ils accepteront. Je ne priverais pas le petit ou la petite de ma famille, tu l'acceptes ? » Parce que c'était bien pour un côté, mais Orazio devait aussi accepté que son futur enfant sois d'un côté, comme de l'autre.

Salvio faisait, en effet, de l'excellent travail. Orazio avait toujours pris soin de lui et d'Elio quand ceux-ci avaient été maltraités dans cet orphelinat. Leur histoire l'avait convaincu de prendre en charge l'endroit et d'en modifier les traitements offerts aux enfants. Orazio avait toujours eu de l'affection pour les enfants : jamais d'un point de vue malsain, évidemment.

Cette seule bonne action ne suffirait jamais à pardonner une vie entière d’atrocités, mais cela lui convenait assez pour qu'il soit capable de dormir la nuit. « Bien, dans ce cas, il ne restera plus qu'à le prévenir de faire plus attention. Et de se préparer à t'accoucher si jamais quelque chose t'arrivais ... » Orazio afficha une expression tout à fait neutre, s'imaginant le bougre aux longs cheveux argentés se retrouver coincé à jouer les sages-femme.

C'était très drôle, en soit.

Cela dit, Lux eut tôt fait de lui faire savoir que Shennü était déjà au courant pour l'enfant et que Ryan et ses fils ne tarderaient pas à le savoir et à tolérer cette idée. Cela étant dit, Orazio continuait de croire qu'il y aurait des frictions ━ cela dit, comme les Shepard étaient très proches, il n'allait pas briser ce lien.

« Bien sûr. » répondit-il, acceptant que leur fils ou leur fille ait le droit de profiter autant d'un côté que de l'autre du point de vue familial. Il eut un sourire par la suite et vint la serrer dans ses bras, juste heureux de la tournure des événements. « Merci ... »